A propos

Le Shukokaï

La devise de l'école, affichée au Honbu Dojo à Kobe depuis 1947, est Chi To Gyo : pratique et sagesse. 

 

Elle continue à s'appliquer aujourd'hui à travers une réflexion sur les objectifs et les implications de l'entraînement.

Quelques soit nos possibilités, nos aptitudes, notre morphologie, nos handicaps, nos préjugés, nos comportements, l’étude d’un Art est possible à tous et ne pourra qu’être bénéfique.

Chacun aura sans conteste, un enrichissement personnel à découvrir le fonctionnement du corps et la philosophie qui accompagne la pratique.

Chacun étant différent, dans son corps, dans ses pensées ; il en sera de même dans la pratique. Il ne faut pas pratiquer par rapport aux autres, c’est sur soi que l’on doit progresser et prendre conscience des améliorations à apporter. L’évolution est progressive. Se précipiter ne sert à rien, tout comme prendre comme référence les autres pratiquants. L’évolution ne sera pas la même et risque de modifier notre progression, peut-être même de la limiter ou pire encore d’amener au découragement. Il faut prendre son temps...


Tani Chojiro (Soke)

Chojiro Tani créateur du Karaté-Do Shito-ryu Shukokaï, 10e Dan Hanshi, patrimoine du Karaté-Do japonais, a été le seule et unique professeur de référence de Jean Claude Elleboode depuis qu'il a été le rencontrer au Japon. (parmi tous ceux qu'il a pu côtoyer...)

Il a créé un lien particulier avec lui et lui a transmis bien au-delà de la technique du Shukokaï.

Il a fait parti des grands-maîtres de karaté comme il n'existe plus.

 

 

 

 

 

Jean-Claude Elleboode (Mon Sensei)

Jean-Claude débute le Karaté en 1975 à Villecresnes et Sucy en Brie dans le Val de Marne. En 1978, il obtient son 1er Dan, ouvre et commence à enseigner dans plusieurs Dojos.

 

C'est à la lecture d'un article sur le Shukokaï et de son créateur qu'il effectue en 1985 son premier séjour au Japon.

 

Il rencontre Maître Tani dans son dojo alors que celui-ci ne veut plus enseigner, ni aux européens, ni aux japonais... excepté des cours enfants qu'il avait gardés ainsi que quelques sessions avec les hauts gradés. (il avait décidé de se focaliser sur sa propre pratique)

Mais Jean-Claude est patient et Maître Tani fini par accepter sa présence et commence à lui enseigner son art. Il le fera jusqu'à son dernier souffle.

 

En 1986, Maître Tani lui remet son diplôme d'instructeur du Shukokaï World Karaté Do Union. Jean Claude effectuera de nombreux séjours au Japon, il a participé à de nombreuses démonstrations, championnats et s'est entraîné dans les dojos des principaux dirigeants japonais de l'école.

 

Il obtiendra son 5e Dan en 1996 auprès de Tani Sensei.

 

Depuis le décès de ce dernier en 1998, il s'efforce de transmettre le plus fidèlement possible l'enseignement originel qu'il a reçu.

Il perpétue également aujourd'hui la pratique avec masque et costume traditionnel associant aux katas, la culture Nô, la danse et la musique traditionnelle japonaise.

 

En 1999, il participe à l'organisation et la mise en place de la première coupe de France Shukokaï. L'année suivante, il quitte les fonctions de président et directeur technique adjoint pour l'Europe auxquelles il avait été nommé en 1992, pour se consacrer à l'enseignement.

 

Jean-Claude restera la référence de mon karaté... mon seul et unique professeur. 

 

 

 

Hary Randrianarisoa

Quelques mois avant mes 4 ans, j'ai commencé la pratique en apprenant les bases, quelques katas & bunkai, le kumité... 

Ce dont je me rappelle... Après avoir vu un film de Bruce Lee avec mon père, il y a apparemment eu un déclic. Mes parents se souviennent encore de moi sautant sur leur lit le lendemain matin en leur disant que je voulais faire du karaté, tout en imitant au mieux ce que j'avais vu la veille. (à l'époque où le karaté était en plein essor, je ne faisais pas la différence entre Kung Fu ou d'autres styles... et bien heureusement finalement.)

 

Je suis arrivé en cours de saison, un peu intimidé, mais excité à l'idée de commencer mon premier sport. Je devais être le + jeune et le + petit... après un cours d'essai, mon professeur accepta que je reste malgré mon tout jeune âge.

Je garde encore en mémoire mon premier "échec". En effet, quelques semaines après, arrivait le 1er passage de grade, qui fût plutôt laborieux pour moi. En effet, impossible de reproduire cet enchainement que j'avais vu à l'entraînement. La présentation de mon 1er Pinan Nidan partait dans tous les sens... et n'était surement pas ce qu'un professeur attend de son élève.

Mais ce sont des mots d'encouragement, un grand sourire de sa part et 2 barrettes faites au feutre noir sur ma ceinture blanche que j'ai reçu.

Cela peut paraître anodin, mais en y repensant, mon engouement pour l'entraînement, le karaté et ses valeurs a surement commencé à se forger à ce moment.

Peu de temps après, mon professeur m'emmena à ma première compétition. J'assistais ébahi à plusieurs démonstrations telles des katas, de la casse, et même du sabre...

S'en suivi la remise d'une coupe à un vieux monsieur. Mon professeur me donna une coupe et me demanda de la remettre à ce monsieur que je ne connaissais pas. Je lui demandais alors innocemment si j'avais déjà gagné? Je compris bien plus tard que ce jour-là, j'ai eu le privilège et l'honneur d'offrir cette coupe au Créateur de notre école, Tani Senseï.

A la suite de la compétition kata, je finis 1er de ma catégorie avec ce même Pinan Nidan! 

 

J'ai été contraint de déménager à l'âge de 16 ans. J'ai été dans un autre club pendant 2 ans, mais je n'arrivais pas à retrouver le plaisir et surtout, je ne reconnaissais plus cet art qui me passionnait tant.

 

Ce n'est que 10 ans plus tard, après avoir continué ma pratique de mon côté que je me décidai à retrouver mon professeur et à me remettre plus sérieusement au karaté. J'ai dû reprendre les bases et j'ai redécouvert une nouvelle manière de pratiquer. Le plaisir était de nouveau là : retrouver mon karaté, de nouveaux partenaires et surtout mon professeur de jeunesse... enfin presque le même.

En effet Jean-Claude avait évolué de son coté, sa manière de voir et de pratiquer avait changé. Tous ses allers-retours entre ici et le Japon à apprendre avec son Maître se sont fait ressentir à travers son enseignement et sa façon de bouger. Peut-être était-ce dû aussi à ma plus grande maturité, mais le simple fait de le voir pratiquer était devenu un plaisir et une source d'inspiration.

 

C'est à l'âge de 33 ans qu'un déclic se fit. Il fallait que je puisse à mon tour me donner les moyens de transmettre ce qui m'a été transmis.

Le fait de m'être plongé dans l'enseignement a changé ma façon de voir les choses.

La ceinture noire n'était pas du tout une priorité pour moi... j'avais toujours trouvé étrange de se faire juger par d'autres personnes que mon professeur! Mais il fallait que je passe mon 1er Dan pour m'inscrire au premier diplôme d'enseignant... et c'est depuis cet examen que je suis en recherche perpétuelle de nouveauté pour approfondir mon style.

 

Même si mon style est le Shukokaï et qu'il restera le socle de ma pratique, il me semble désormais nécessaire de côtoyer différents styles, pratiquants, professeurs.

Mon professeur a toujours été très ouvert et sa curiosité l'a fait rencontrer les "cadors" des différents styles du karaté (au Japon surtout).

 

Le karaté est donc bien plus qu'un sport, c'est une école de vie... un art. Il ne se pratique pas sur quelques années, mais sur toute une vie. Je remercie pour cela Jean-Claude Elleboode d'avoir su m'insuffler cette passion qui l'habite et d'avoir su me donner l'envie de m'investir dans cet art.

 

Le karaté est devenu un sport, il est un art, et pour comprendre en partie son sens, il faut pratiquer encore et encore avec pour recherche le dépassement de soi-même, le besoin d'améliorer sans cesse sa technique, ses connaissances.

 

J'ai eu la chance de partir pratiquer au Japon et je pense également que pour vraiment comprendre un art, il faut s'intéresser également à sa culture, ses origines.

 


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